De la part de : Nom de votre personnage
A l'intention de : Nom du personnage concerné.
Date ici.

Madame/Messire,
Votre message ici.

Votre signature & formules de politesse.

De la part de : Lewis von Hartverg
A l'intention de : Nìna von Hresvelg
XXème jour de la Lune des Étoiles, an 1184

Messire,
Je vous prie de m'excuser du caractère quelque peu informel de cette lettre, mais d'occuper mes hommes dans l'attente des prochaines manœuvres occupe l'essentiel de mon temps, et j'aimerais discuter avec vous d'un sujet loin des oreilles indiscrètes.

J'ai ouï dire que certains officiers de l'armée envisageait d'envoyer sur le site du Monastère de Garreg Mach des hommes en tant qu'observateur, même si le terme d'espion me semble bien plus approprié.
Je pense qu'en ces temps troublés, et avec les rumeurs fantaisistes qui circulent, il est nécessaire d'améliorer du mieux que nous le pouvons nos relations avec ceux qui n'embrassent pas encore la cause adrestienne.

Si nos hommes, sous couvert d'une nouvelle identité, venez à être démasqué comme des soldats de l'Empire, nous pourrions tirer un trait sur l'idée d'entretenir à nouveau un jour des relations courtoises avec ce qu'il reste aujourd'hui de l'Ordre de Seiros.
Au cours de mes études au Monastère, j'ai eu l'occasion de rencontrer les habitants du Village des Saints, et même si la guerre a lieu depuis maintenant quatre ans, j'ose espérer encore qu'une partie d'entre eux vit toujours là-bas. J'y avais une bonne réputation, et j'appréciais sincèrement ces gens.

C'est pourquoi j'aimerais vous faire la requête d'intervenir en ma faveur pour me confier cette mission d'intervention sur le site de Garreg Mach. Je reste persuadé qu'en affichant clairement nos couleurs et qu'en gagnant la confiance des habitants du Village des Saints par nos actes, nous pourrons nous ouvrir la voie vers des négociations pacifiques auprès de l'Ordre de Seiros, tout en coupant l'herbe sous le pied du Royaume et de l'Alliance qui chercheront certainement à tirer parti de la trêve pour asseoir leur influence sur les montagnes d'Oghma.

Je vous sais sage et je ne doute pas que vous comprendrez le bien-fondé de cette manœuvre, aussi ai-je déjà pris des mesures quant à mon départ prochain. Je n'attends que votre autorisation qui, je n'en doute point, ne saurait tarder.

Pour l'Empire d'Adrestia et son Impératrice,
Votre dévoué,

De la part de : Lewis von Hartverg
A l'intention de : Nìna von Hresvelg
XXème jour de la Lune des Étoiles, an 1184

Messire,
Je suis ravi de voir qu'une fois encore, nous nous entendons sur les projets à mener. J'émets des doutes quant à l'intérêt que pourrait avoir Sa Majestée quant à une opération de petite envergure telle que celle-ci, mais je vous laisse juge de la marche à suivre.

Je compte partir seul dans un premier temps. Vous me connaissez, je suis assez débrouillard, je saurais subvenir à mes besoins matériels une fois sur place sans avoir à prendre dans les réserves du campement. J'aimerais simplement néanmoins parer à une éventualité, et il se peut que je vous recontacte dans les jours à venir pour vous demander de détacher l'un de mes éclaireurs à Garreg Mach pour venir m'appuyer. Je pense en particulier à l'une de mes recrues qui devrait faire parfaitement l'affaire, mais je réfléchirai plus avant à la question une fois sur place.

Si jamais vos pas vous portent à la capitale, passez donc le bonjour à vos jeunes sœurs. J'ai bien peur de ne pas revoir Enbarr avant quelques lunes.

Ne prenez pas de risques inutiles en mon absence.

Votre dévoué,
Lewis von Hartverg

19, Lune des Étoiles,
Depuis Caer Dathyl, Arianrhod,

Général Hresvelg,

Je prie pour que ces mots vous trouvent en bonne santé physique et morale. Nous n’avons pas eu le loisir de nous voir ni de nous écrire depuis l’arrêt des combats, qui m’a personnellement laissé plus désoeuvrée et abrutie que je ne l’aurais cru. La vieillesse, quel naufrage ! Je ne peux que vous souhaiter de vivre dans un monde illuminé par la paix quand vous atteindrez mon âge vénérable…

Je n’ai ni l’intelligence ni la clairvoyance de sa majesté, aussi ne puis-je que l’accompagner par mes prières dans cette nouvelle marche périlleuse. Vous le savez, je ne crois pas en la reddition d’un loup que l’on a saigné, et je n’ai pas foi davantage en celui qui mène la danse au sein de l’Alliance. J’ai peur pour l’Empire, et je crains les représailles des bigots persuadés de leur juste droit.

Marchez avec prudence, mon ami, et soyez assuré que je veillerai de mon côté aux intérêts de notre patrie.

Je ne saurais nier que les combats nous ont abîmé, et que cet arrêt brutal - alors que dans tous les cœurs tambourinent la perspective de reprendre les armes sitôt la trêve levée - excite les esprits les plus secoués. Ils sont nombreux à vouloir égorger les derniers survivants sans se soucier des nouveaux objectifs, ceux-ci étant flous pour la majorité dans laquelle je m’inclus, et encore plus nombreux manifestent le désir de regagner leur chez-eux. Une poignée s’interroge sur son avenir, et leur viabilité dans le monde de demain. Il m’arrive personnellement de m’inquiéter davantage pour mon sommeil, que je compromet, que pour les vies que j’arrache. Cette froideur d’âme m’écoeure. Je tente de lutter contre, et de garder le cœur ouvert ; l’exercice est difficile. Que la Déesse nous garde et protège notre bonté.

J’espère avoir de vos nouvelles avant que cette lune s’éclipse, et que bientôt nos routes se recroiseront.

Avec mes meilleurs sentiments, et une aimable cajolerie pour Huguette,

Capitaine Mehenliez